Paris, le 12 mai 1951.

Mon très cher Oskar,

Après cinquante ans d’acharnement et de désillusions, je ne suis parvenu à publier aucun de mes textes les plus significatifs. Faut-il désespérer de n’être pas lu ? Je te le dis à toi qui fus le seul à me défendre contre vents et marées : je vais brûler tous mes écrits. N’aie aucun regret, mon amitié restera le bien le plus précieux que j’aie eu à t’offrir. Je t’embrasse fraternellement.

Victor

Je t’en prie, brûle cette lettre après l’avoir lue.